« Ne pensez-vous pas qu’il y a des choses que vous ne pouvez pas comprendre et qui pourtant existent ? »
Une jeune fille rousse, vêtue d’une longue robe rose, erre dans l’obscurité, plongée dans un univers dont on ne voit rien, peuplé de sons étranges, envoûtants et inquiétants. Ainsi s’ouvre Dracula, Lucy’s Dream d’Yngvild Aspeli. La marionnettiste norvégienne « revisite de façon somptueuse le mythe de Dracula, en faisant la part belle aux personnages féminins et particulièrement à Lucy. Cette jeune fille « gentille et belle » est la première victime du célèbre comte des Carpates imaginé par le britanniques Bram Stoker ». Faire de Lucy le personnage principal de cette pièce étrange, où les frontières sont floues entre les vivants et les morts, entre ceux qui manipulent et ceux qui sont manipulés, permet à Yngvild Aspeli (qui signe ici sa première collaboration avec le Puppentheater Halle) de s’emparer du thème du vampirisme en poursuivant son exploration de la folie, déjà très présente dans Moby Dick et Chambre noire (The Dream Faculty).
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