De peur et de sang frais : Dracula (Lucy’s Dream) d’Yngvild Aspeli 

« Ne pensez-vous pas qu’il y a des choses que vous ne pouvez pas comprendre et qui pourtant existent ? »

Une jeune fille rousse, vêtue d’une longue robe rose, erre dans l’obscurité, plongée dans un univers dont on ne voit rien, peuplé de sons étranges, envoûtants et inquiétants. Ainsi s’ouvre Dracula, Lucy’s Dream d’Yngvild Aspeli. La marionnettiste norvégienne « revisite de façon somptueuse le mythe de Dracula, en faisant la part belle aux personnages féminins et particulièrement à Lucy. Cette jeune fille « gentille et belle » est la première victime du célèbre comte des Carpates imaginé par le britanniques Bram Stoker ». Faire de Lucy le personnage principal de cette pièce étrange, où les frontières sont floues entre les vivants et les morts, entre ceux qui manipulent et ceux qui sont manipulés, permet à Yngvild Aspeli (qui signe ici sa première collaboration avec le Puppentheater Halle) de s’emparer du thème du vampirisme en poursuivant son exploration de la folie, déjà très présente dans Moby Dick et Chambre noire (The Dream Faculty)

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Diane Arbus s’empare des Plateaux Sauvages

Avec Diane Self Portrait, Paul Desveaux signe le troisième volet de son triptyque américain. Une création sur la photographe new-yorkaise Diane Arbus, écrite par Fabrice Melquiot.

Diane Self Portrait[1]est une histoire qui commence par la fin. Sur le plateau, dans sa baignoire, Diane Arbus (formidable Anne Azoulay) qui vient de se suicider, s’apprête à nous raconter sa vie, en compagnie de son mari (Paul Jeanson), de sa mère (impeccable Catherine Ferran) et de quelques modèles devenus des amis intimes de la photographe. Nous sommes à New-York  en 1971 et la vie de Diane Arbus va se reconstituer sous nos yeux. Pourtant, la pièce n’a rien d’un biopic, ni d’un hommage. Comme pour ses mises en scène sur Jackson Pollock et Janis Joplin, Paul Desvaux s’empare surtout de l’histoire de son personnage principal par les autres pour attraper des fragments impressionnistes de la vie de la photographe de rue new-yorkaise et faire pénétrer le spectateur dans sa chambre noire. En cela le texte dont il a passé commande à Fabrice Melquiot le sert magnifiquement : dialogues familiaux, narration extérieure, énumérations de dates importantes, tant dans la vie de Diane que dans l’Histoire, Des énumérations utiles, mais parfois un peu longues, heureusement soutenues par la guitare de Michaël Felberbaum, qui improvise avec nervosité sur le plateau. L’écriture de Fabrice Melquiot n’est pas seulement réaliste. Elle s’inscrit dans différents genres, évoquant, parfois par exemple, bien sûr le conte dont Fabrice Melquiot affectionne tant les réécritures contemporaines[2]. Ainsi sa Diane Arbus évoque-t-elle une sorte de Belle au Bois Dormant qui, jeune-fille, s’éveille oisive d’une vie totalement aseptisée. Quant à Gertrude, la mère de Diane, inquiétante malgré elle, c’est une évocation de la marâtre de Blanche-Neige ou de la Cruella d’Enfer des 101 Dalmatiens, lorsque la photographe imagine sa mère appuyant sur le couteau d’un chasseur pour l’aider à la dépecer afin d’en faire un manteau de fourrure…

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Extrait de Danse en Iran : une position doublement critique par Alix de Morant

Vous pouvez voir actuellement dans le cadre du Festival d’Automne 2020 à Paris des performers des quatre coins globes, Édition ECHELLE HUMAINE : Simon Senn, Mette Ingvartsen, Balkis Moutashar, Benjamin Kahn et Sorour Dârâbi avec Farci.e.s. On vous invite à lire ou relire l’article d’Alix de Morant sur les danses en Iran, dans le N° 132, Lettres persanes et scènes d’Iran, 2017.

À propos de :  Sétâreh Fatéhi  Dâvoud Zâré  Mohammad Abbâsi  Ali Moini  Ehsan Hemmat  Hooman Sharifi  Sorour Dârâbi  Hivâ Sédâghat

(…)

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Collectif Eudaimonia

A l’occasion des représentations de DERNIERS REMORDS AVANT L’OUBLI par le Collectif Eudaimonia (21 > 25 janvier 2020  Cratère, scène nationale d’Alès
28 > 31 janvier 2020 MAC de Créteil), nous publions cet entretien conduit dans le cadre de notre dossier sur les collectifs (à lire dans le numéro 139)

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Greta Koetz, le collectif.

A l’occasion des représentations de ON EST SAUVAGE COMME ON PEUT au Théâtre National à Bruxelles (21.01 > 01.02.2020), nous sommes heureux de publier un entretien avec le Collectif Greta Koetz.

Entretien réalisé dans le cadre d’une enquête sur les collectifs par Alternatives théâtrales. Retrouverez un dossier complet sur ce sujet dans le N° 139 publié en décembre 2019 pour les 40 ans de la revue !

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Festival Próximamente au KVS, Bruxelles, du 26.11.2019 au 30.11.2019

L’Argentine, le Brésil, le Chili et l’Uruguay présentent une puissante sélection d’arts scéniques au KVS à Bruxelles.

Au moment où les nouvelles concernant la situation économique, sociale et politique d’Amérique Latine prennent de l’ampleur dans la presse mondiale, le festival PROXIMAMENTE  nous met en contact avec la réalité de la région à travers le travail de ses artistes. Les arts scéniques latino-américains connaissent un vrai boom créatif. A Bruxelles nous pourrons profiter d’un programme qui exprime la réalité et la diversité du sous-continent avec des oeuvres d’une grande urgence et qualité.

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Vibrations transdisciplinaires

Entretien avec Fabrice Murgia

Cher Fabrice, ton travail de création et de mise en scène mêle le théâtre à d’autres disciplines depuis le départ, mais les projets scéniques liés à la musique y occupent une place de plus en plus grande.

Dès mon premier spectacle, Le Chagrin des ogres (2009), j’ai considéré le plateau comme une table de montage où les acteurs, la vidéo et la musique formaient une sorte de monstre dont les membres s’articulaient les uns aux autres sans pour autant former un tout. Continuer la lecture « Vibrations transdisciplinaires »

Muziektheater Transparant, maison de production internationale du théâtre musical flamand

Entretien avec Guy Coolen

I. D. : Comment est née la maison de production de théâtre musical Muziektheater Transparant que tu diriges à Anvers ?

G. C. : Au départ, j’étais assistant chez Muziektheater Transparant, une structure fondée en 1987 à Anvers, issue de l’Opéra de chambre de Flandre pour produire et promouvoir des petites formes lyrique innovantes. Continuer la lecture « Muziektheater Transparant, maison de production internationale du théâtre musical flamand »

WALPURGIS et deFENIKS : une compagnie et une maison pour le théâtre musical

Entretien avec Judith Vindevogel, réalisé par Isabelle Dumont

Isabelle Dumont : WALPURGIS, LOD et Transparant sont les trois premières structures de théâtre musical apparues en Flandre au tournant des années 1990, mais vos parcours et vos missions sont assez différents… Continuer la lecture « WALPURGIS et deFENIKS : une compagnie et une maison pour le théâtre musical »

Acusma. « Figure » et voix dans le théâtre sonore d’Ermanna Montanari

Ermanna Montanari, actrice et cofondatrice du Teatro delle Albe (Ravenne) développe depuis Ouverture Alcina (2000/2009) jusqu’à Luş (1995/2015) (1) un théâtre visuel et sonore où, par sa voix, elle donne à la « figure » qu’elle incarne sur scène une consistance particulière, déclinée « acousmatiquement » dans un espace sonore composé (parfois en direct) par Luigi Ceccarelli. Dans cet espace, la voix d’Ermanna Montanari se déploie dans un corps à corps avec la matière organique du son. Nous proposons ici un extrait du livre d’Enrico Pitozzi qui lui est consacré. (2) (Alternatives théâtrales)

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