Opéra et écologie : une chimère ?

Tout nous ramène à l’écologie

Le café colombien que l’on prend le matin en songeant aux petits exploitants d’un pays d’Amérique latine ; la chemise en coton qui nous fait penser à des petites mains abîmées dans les usines obscures d’un pays du Sud ; la voiture et ses embouteillages sur le périphérique et notre incompréhension face au sens des choses, demain j’arrête tout, je plaque tout, je change de vie ; la messagerie débordante de mails, trop c’est trop ; la pluie incessante qui, un bref instant, nous rassure face à un réchauffement planétaire trop effrayant ; la vue agréable des arbres à travers la fenêtre et l’angoisse, juste après cette courte trêve, de leur disparition prochaine, comme celle de toutes les forêts du monde ; ces emballages en plastique qui nous exaspèrent ; ces vacances à organiser – mais que faire, partir loin, en avion, ce n’est peut-être pas une si bonne idée, tandis que le train, c’est mieux et puis la SNCF nous indique notre empreinte carbone, alors d’accord, on ne sait pas exactement comment c’est calculé, mais bon, ça a l’air plutôt léger tout compte fait. La liste est longue de ces instants où chaque geste, même le plus anodin, renvoie à des enjeux écologiques à la fois réels et fantasmés. 

De la nécessité de changer, donc. 

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