Argentine : une passion pour le théâtre

Julia Sagaseta

À l’occasion de la sortie du #137 d’Alternatives Théâtrales, « Noticias Argentinas », Julia Elena Sagaseta, professeure à l’Université Nationale des Arts de Buenos Aires, dresse un portrait-paysage rétrospectif et prospectif de la scène théâtrale argentine. Traduit de l’espagnol (Argentine) par Benoît Hennaut.

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Il faut venir pour le comprendre

Un voyage au cœur du 12e Festival International de Buenos Aires (FIBA), et un état des lieux théâtral en Argentine. Par Gerardo Salinas.

À l’occasion de la sortie du #137 d’Alternatives Théâtrales, « Noticias Argentinas », le dramaturge du KVS, originaire de Buenos Aires, nous livre son carnet de route au cœur du FIBA en janvier 2019. Par Gerardo Salinas et traduit de l’espagnol par Benoît Hennaut.

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Frustrations et claustrations : l’enfermement comme sillon. À propos du théâtre d’Anne-Cécile Vandalem.

«Tristesses» est à l’affiche à l’Odéon, Théâtre de l’Europe (Paris). Extrait du dossier paru dans le #129 «Scènes de femmes, Écrire et créer au féminin», juillet 2016.

Tout a commencé par un confinement. L’intérieur domestique se faisait le réceptacle des échappatoires qu’un couple à bout de ressources pouvait chercher au huis clos de ses angoisses et de ses dissimulations : les projections factices d’un écran télévisé et de ses émissions de télé-réalité. Continuer la lecture « Frustrations et claustrations : l’enfermement comme sillon. À propos du théâtre d’Anne-Cécile Vandalem. »

Mais qu’est-ce que c’est ?

À propos de « Fruits of labor », Miet Warlop, création kunstenfestivaldesarts 2016

Miet Warlop est une artiste qui travaille à la croisée du théâtre et des arts plastiques. Dans Mystery Magnet, elle construisait une fresque progressive au gré des matières et de ses propres interprètes. Elle nous revient avec une performance qui tient à la fois du concert pop-rock et de l’installation vivante. Un parallélépipède blanc occupe le centre et y reçoit autant les banderilles mortelles du torero qu’il sert de support à un étrange Christ en croix… Pendant ce temps, les percussions développent leur propre concert, les plafonds dégoulinent et les performeurs alternent entre guitares et batteries pour finir en un délirant cover band ! Pulsé, chatoyant, voyage dans un délire pas si fou qu’il n’en a l’air…

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L’Orestie ramenée à la vie : l’auto re-enactment de Romeo Castellucci

À propos de « Orestea – una commedia organica ? » de Romeo Castellucci.

Au théâtre, remonter un spectacle après vingt ans, cela s’appelle en général une recréation. Le re-enactment étant d’ordinaire réservé au cercle de la performance et de l’art contemporain. Il s’agit littéralement de re-jouer fidèlement le déroulé d’un happening ou d’une intervention historique, de s’en emparer à des fins de célébration, de mémoire, d’archive vivante, ou bien sûr de filiation esthétique, le tout sur base d’un script forgé historiquement par l’artiste auteur. Les candidats au re-enactment s’en emparent (script textuel ou vidéo) afin de reproduire avec exactitude les processus, les intentions, les routines et les séquences d’un geste dont l’esthétique de l’éphémérité et de l’immédiateté n’a pas nécessairement résisté à la prétention ou à la tentation auctoriale, puisque fixé et transmis en tant qu’œuvre.

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