Antoine habitait le théâtre, y passant le plus clair de son temps, mais le théâtre l’habitait, en comédien qu’il avait si longtemps voulu être, et qu’il était, en fin de compte, en sus, comme quelqu’un qui n’a plus rien à perdre¹. C’est pourquoi il donnait l’impression, il me donnait, à moi, cette impression de désirer tant faire et être que sa seule vie n’y pouvait suffire. Représenter la mer ; voilà tout simplement ce qu’il cherchait, accomplir des miracles, ce qui se traduisait, pour le matérialiste qu’il était, par monter et montrer sur une scène de théâtre ce qui n’est pas représentable².
Auteur.rice :
Marie Etienne
Marie Etienne a vécu en Asie et en Afrique. Collaboratrice d’Antoine Vitez. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages : poésie (Seghers, Actes Sud, Flammarion), prose (Balland, Corti, La Table Ronde), essai (CNRS). Nombreuses traductions à l’étranger. Prix Mallarmé et Paul Verlaine. Rédactrice à la Quinzaine littéraire depuis 1985. Derniers ouvrages parus : Le Livre des Recels (Flammarion, 2011), Haute Lice (Corti), Les Variations Bergman (Corti) et Le Cheval d’octobre (Tarabuste).
Marie Etienne a vécu en Asie et en Afrique. Collaboratrice d’Antoine Vitez. Auteur d’une vingtaine d’ouvrages : poésie (Seghers, Actes Sud, Flammarion), prose (Balland, Corti, La Table Ronde), essai (CNRS). Nombreuses traductions à l’étranger. Prix Mallarmé et Paul Verlaine. Rédactrice à la Quinzaine littéraire depuis 1985. Derniers ouvrages parus : Le Livre des Recels (Flammarion, 2011), Haute Lice (Corti), Les Variations Bergman (Corti) et Le Cheval d’octobre (Tarabuste).