À propos du spectacle d’Aurélia Guillet et David Sanson (librement inspiré de John Cassavetes), mise en scène d’Aurélia Guillet actuellement à la Comédie de Reims.
C’est une histoire d’amour, toute simple. Donc compliquée. Entre deux personnages que tout sépare.
Jeudi 14 avril à La Bellone (Bruxelles) nous avons présenté le numéro 128 de notre revue : « There are alternatives ! »
Notre revue, créée en 1979, s’appelle Alternatives théâtrales. Lancée durant les années Thatcher, son appellation peut se lire comme une réponse au célèbre « TINA » (There is no alternative), axiome économique qui s’est malheureusement imposé depuis.
En 2016, qu’en est-il du théâtre – et plus généralement des arts de la scène – comme « lieu de l’alternative » ?
À l’heure où la revue change de direction et de format, ce numéro se veut une exploration des pratiques artistiques qui cherchent à affirmer que des alternatives à la sinistrose ambiante existent. Il donne la parole à des artistes soucieux de faire le pari de l’intelligence collective et de proposer des espaces généreux de création, d’échanges et de réflexion.
Dans ce numéro
Mateo Alaluf, Selma Alaoui, L’Amicale de production, Georges Banu, Sarah Calvez, Maria Casarès, Sabine Dacalor, Fabienne Darge, Nancy Delhalle, Pauline d’Ollonne, Isabelle Dumont, Yan Duyvendak, Halory Goerger, Matthieu Goeury, Chantal Hurault, Thomas Jolly, Jens Christian Lauenstein Led, Antoine Laubin, Mylène Lauzon, Linda Lewkowicz, Sylvie Martin-Lahmani, Florence Minder, Gwenaël Morin, David Murgia, Judith de Laubier, Krystian Lupa, Stéphane Olivier, Fausto Paravidino, Jean-Marie Piemme, Le Raoul collectif, Adeline Rosenstein, Armel Roussel, Serge Saada, Claude Schmitz, Coline Struyf, Emmanuel Texeraud, Christophe Triau, Laurence Van Goethem.
Le voyage est souvent ressenti comme une expérience à même de nourrir la pensée concrète, une occasion de transformer la découverte en concept ou, même, théorie. Une pareille conviction motive l’envie de voyage même lorsque le corps semble être rétif à l’effort qu’il comporte, lorsque le désir faiblit…. « Heureusement que j’ai vu cela » – je me dis souvent, enchanté après les réserves initiales que j’ai pu surmonter grâce à des engagements qui imposent le respect. C’est un pareil sentiment que j’ai éprouvé ce printemps lorsque, successivement, j’ai découvert deux extrêmes du théâtre, deux contrastes qui ont conforté la conviction selon laquelle ce qui nourrit c’est toujours le conflit, la tension et jamais la synthèse des oppositions apaisées. Alors le choix devient indispensable, impératif. « Être ou ne pas être » – option radicale entre deux termes que tout oppose. Continuer la lecture « Le théâtre nouveau et le théâtre ancien »
En février dernier, Jan Fabre a été nommé directeur artistique du Festival d’Athènes pour la période 2016-2019 par le Ministre grec de la Culture, Aristides Baltas (Syriza). Vendredi dernier il en a démissionné. Comment en est-on arrivé à cette situation ubuesque en moins de deux mois ? Matthieu Goeury a eu envie de lui poser quelques questions.
Mardi passé, Jan Fabre a présenté son plan lors d’une ahurissante conférence de presse à Athènes, où il a annoncé qu’il n’agirait pas en tant que directeur mais plutôt comme curateur, que le nom du Festival deviendrait Athens and Epidaurus International Festival, qu’il ne connaissait rien de la scène artistique grecque, et que, par conséquent, son premier festival serait essentiellement belgo-belge et, surtout, que seul un quota d’artistes grecs aurait accès au programme.
Le monde artistique grec s’est rassemblé le 1er avril au Théâtre Sfendoni et a rédigé une lettre demandant la démission du Ministre de la Culture et déclarant Jan Fabre persona non grata. Le 2 avril, Jan Fabre a quitté ses fonctions par une brève déclaration écrite. Ce qui aurait pu être une mauvaise plaisanterie est devenu un épisode pénible pour la résiliente scène artistique grecque. Jan Fabre lui-même a imputé sa décision de démissionner au « milieu artistique hostile où je suis pourtant arrivé avec un esprit et un coeur ouverts ». La situation est-elle aussi simple que cela ?